mercredi 4 mars 2009

Sam mbede le temeraire


Il n’y a pas plus connaisseur que Sam Mbende ”, soutenait il y a quelques jours, un artiste musicien. Il réagissait à la suite de la décision de la Chambre administrative de la Cour suprême du jeudi 19 février dernier. Sam Mbende s’est lancé depuis mai 2008 dans une bataille juridique contre l’Etat du Cameroun. Ce qui lui vaut, d’après ses partisans, le respect de ses pairs. Gagnera-t-il définitivement le procès ou pas? Là demeure encore la question. Cependant, il n’en demeure pas moins que si l’on s’en tient à la décision actuelle de la Chambre administrative, Sam Mbende ressort comme celui ayant eu gain de cause. D’aucun le trouvent très caractériel et téméraire.

D’autres le jugent déterminé, (il ne lâche jamais prise jusqu’à ce qu’il soit convaincu qu’il n’existe plus aucune issue possible). Néanmoins, ce qui se remarque chez ce personnage, fascinant dans une certaine mesure, ce sont ses réactions épidermiques chaque fois qu’il lui arrive de prendre la parole et ce, quelque soit la carrure de son interlocuteur. Notamment lorsqu’il s’agit de la question du droit d’auteur. Le Pca de la Cmc n’a cessé de marteler à qui veut l’entendre qu’il a été abusé par le Mincult, et qu’il aura recours à la justice pour se voir rétablir dans son droit. Dans le domaine du droit d’auteur au Cameroun, il est ‘Sam’ est présenté comme ‘ce dur’ qui a déraciné le baobab Manu Dibango à la tête de la Cameroon music corporation. “ Il faut avoir peur de Sam Mbende ”, entend-t-on souvent dire. Une sorte de mise en garde que ses partisans et lui semblent lancer aujourd’hui à l’endroit de leur tutelle. Quoique la procédure n’ait pas encore dévoilé son verdict final, et que l’affaire va de rebondissements à rebondissements.

La Cmc détiendrait ce précieux document qui expire en 2010.

Lundi 02 mars, quelques sympathisants de la Cameroon music corporation (Cmc) se retrouvent devant l’immeuble ayant abrité cette société du droit d’auteur. L’immeuble qui a été scellé sur instruction du ministre de la Culture en mai 2008, reste hermétiquement fermé. Les employés de la Cmc sont là pour honorer la réunion préalablement convoquée par l’administrateur chargé des ressources humaines, Messi Ambroise. Vu les nouvelles orientations qu’a connu l’affaire Cmc contre Mincult, on voit manifestement renaître auprès de ces employés, l’espoir de retrouver leur poste de travail. Une source révèle d’ailleurs que les gardiens n’ont cessé de garder le bâtiment malgré qu’il soit scellé. Cependant, rongés par une envie pressente de ‘lancer leurs activités’, les membres de la Cmc se sont contentés de la véranda, sans chaises pour tenir leur conclave. Seulement, la réunion annoncée pour 11 h 30 dans le communiqué signé par Messi Ambroise jeudi dernier, a eu plus de deux heures de retard.

Tout de même, on retient le principal point à l’ordre du jour : reprise de contact avec les membres de la Cmc, en leur faisant comprendre que les activités vont bientôt reprendre. “ Nous allons tenir d’autres réunions certainement à Bafoussam et Douala. Puisqu’il faut rassurer la centaine d’employés que compte la Cmc ”, indique Guy Zogo, le chargé de la communication. Mais la lenteur qu’observe la procédure judiciaire ainsi que le refus d’obtempérer de la part du Mincult et des responsables de la Socam, enrage le camp Sam Mbende. Car ces derniers, depuis la décision de la Chambre administrative suspendant les effets des décisions prises par Ama tutu Muna, ont déjà un scénario tout tracé. La Socam qui ferme ses portes, la Cmc reprenant ses activités de collecte et de répartition du droit d’auteur et des droits voisins des musiciens, muni d’un agrément en bonne et due forme. Seulement, la Socam qui détient aujourd’hui l’agrément continue paisiblement de fonctionner, et les scellés apposés par le commissaire Jean Richilin Ondo empêchent toujours les anciens occupants d’y avoir accès. Ce qui rajoute à la fureur de ceux qui revendiquent le fait de rentrer dans leurs droits. “ Le commissaire dit maintenant qu’il attend l’ordre du procureur pour venir lever les scellés, mais lorsqu’il est venu sceller, il n’a pas eu besoin de l’autorisation du procureur”, s’enflamme Guy Zogo.

Entre temps, la procédure judiciaire suit son cours. Puisque la cellule juridique du Mincult, a fait recours pour suspension de la décision de la Chambre administrative, devant la même instance judiciaire. Et pour le chargé d’études de la Cellule juridique du Mincult, ce recours suspend la décision de la Chambre administrative, prononcé en faveur de la Cmc, en attendant que la procédure arrive à son terme. Une lecture que rejettent les concernés en soutenant que les décisions de la Cour suprême sont rétroactives. “ Nos avocats ont assigné à la Socam d’arrêter ses activités. Sinon c’est une plainte que nous allons déposer pour activité illégale et escroquerie. Parce que actuellement ils sont en train de collecter de l’argent illégalement auprès des usagers ”, clame le camp Cmc.

En plus, annonce Guy Zogo, la Cmc possède un agrément qui courre jusqu’en 2010. Une nouvelle révélation qui vient semer le doute dans l’esprit de ceux qui suivent assidûment cet évènement. Quoique le celcom ne possède pas l’agrément en question pour illustrer son propos. “ Vous verrez cet agrément dans les prochains jours ”, s’empresse-t-il de rassurer avant d’expliquer que “ l’agrément qui courait au moment où la Cmc était gérée par Manu Dibango a été suspendu par le ministre de la Culture de l’époque parce que la société connaissait quelques problèmes. C’était en mars 2005. Lorsque Sam Mbende a été élu quelques semaines après, il a demandé un nouvel agrément qui lui a été octroyé le 16 avril 2005. Ce qui veut dire que l’agrément de la Cmc courre jusqu’en 2010, puisqu’il a une durée de cinq ans ”. Ça c’est une nouvelle information, réplique-t-on au Mincult. “ S’ils ont cet agrément qu’ils nous le présente. Moi je suis à la cellule juridique depuis une dizaine d’années et je ne suis au courant d’aucun agrément de la Cmc qui va jusqu’en 2010. On a suspendu l’agrément de la Cmc à l’époque, mais lorsque Sam Mbende a été élu, le ministre a tout simplement levé la suspension. Puisque c’était la même société, c’est juste les Pca qui ont changé. Donc, Sam Mbende a hérité du passif et de l’actif de la Cmc ”, souligne Jean Marie Njock.

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